Il comporte en plus de la droite du matin que nous venons d'établir, en général :
![]() |
Une méridienne
Une droite du soir . On effectue le transfert de la droite du matin pour obtenir un point déjà plus précis au moment de la méridienne. Attention le soir, le soleil doit être suffisament haut dans le ciel. Les tables de correction sont établies jusqu'à une hauteur observée de 7°. Il est bon de se limiter à 10° à cause de la réfraction astronomique.Un second transfert de droites nous situe dans un chapeau. |
Au moment de l'établissement de notre méridienne à 12h 37m TU, le transfert de notre droite de hauteur du matin situe à l'intersection des 2 droites de hauteur le départ de notre estime de l'après-midi.
Le centre du chapeau obtenu le soir à 15h 40m TU après tracé de notre troisième droite de la journée et le transfert des 2 autres droites en fonction de la distance parcourue de 42,5 milles à vitesse moyenne de 7,5 nd depuis le matin à 10h TU constitue le point de départ de l'estime pour la journée du 21/02 (seulement dans le cas ou nous n'aurions pas décidé d'éffectuer un point complet de nuit).
POINT COMPLET DE NUIT
L'observation de planètes dites astres errants et des étoiles nécessite la construction d'une horloge sidérale qui situe le point gamma ( équinoxe de printemps) point de départ du jour sidéral dont la durée est inférieure en moyenne de 0°59' en angle horaire à la durée d'un jour solaire moyen ( 4 minutes de temps). Les Ephémerides nomment AHso l'angle horaire à Greenwich du point gamma . Il convient de lui rajouter :
Ceci afin d'obtenir LHA .La déclinaison est indiquée dans les tables, heure par heure pour les planètes, mois par mois pour les étoiles.Tous les calculs s'effectuant alors exactement comme pour le soleil.
![]() |
Le choix du moment de l'observation est important.Il faut que
les étoiles soient déjà visibles, mais que l'horizon
n'ait pas disparu.
Il est indispensable d'avoir identifié parfaitement les étoiles dont on relève la hauteur,ce qui nécessite une bonne pratique de l'observation du ciel. La validité de la mesure dépend de la rapidité et de la précision avec laquelle on effectue les 3 relevés de hauteurs.
|
A 15h 40m TU, changement de cap : Cv = 270 . A 22h 40m TU ,trois étoiles sont observées : alphard, procyon et aldebaran. Les calculs les concernant sont mentionnés à l'intérieur du tableau.
On commence souvent par l'étoile polaire en règlant son sextant sur la latitude estimée. Cette étoile mérite d'être mentionnée pour 3 raisons:
CARTE DU CIEL INTERACTIVE
Une fois la carte en place fonction de la date et de l'heure, un clic
du bouton droit de la souris permet d'effectuer un zoom sur le ciel. L'observation du ciel est inhérente à toute vie de marin...... |
C'est volontairement que nous ignorerons la lune , dont on ne fait jamais d'observation la nuit car son reflet sur l'eau fausse l'horizon. On ne l'observe que de jour , de préférence quand elle est pleine. Les calculs restent fastidieux vu le nombre d'élements dont il faut tenir compte. La lune est capricieuse.
ORTHODROMIE ET LOXODROMIE |
Une ficelle tendue entre 2 points situés sur un même parallèle prend , sur un globe terrestre , la direction du grand arc de cercle passant par ces 2 points. On appelle ORTHODROMIE l'arc de grand cercle ainsi défini. Le plus court chemin n'est donc pas le segment de ligne droite que l'on peut définir sur nos cartes habituelles au format Mercator et que l'on nomme LOXODROMIE .En navigation côtière nous n'avons pas à nous soucier de choisir entre loxodromie et orthodromie pour rejoindre 2 points car la distance qui les sépare est peu importante.Mais sur une grande traversée on peut envisager de préférer suivre la route orthodromique afin de s'économiser un certain nombre de milles à parcourir.
Le croquis suivant éclaire le propos à partir des éléments que nous avons exposés en présentant le triangle de position .Prenons un exemple concret.Nous avons décidé depuis Le Havre de rejoindre New-Port aux USA. M de notre triangle de position devient Le Havre et le pied du soleil devient New-Port. 90°-He , la distance zénithale, représente la distance à parcourir et Z est le cap à prendre au départ qu'il nous faudra par contre modifier au fur et à mesure de notre progression.
Dans la formule permettant de calculer He :
Dans ces conditions nous trouvons 90°-He = 2930 milles et CV= 289°
![]() |
Pour déterminer la distance loxodromique, il faut partir de la latitude moyenne:
Lm= 45°14' N . La distance devient alors: 71° x 60 x cos 45°14' = 3000 milles.
On obtient le cap vrai à partir de l'angle A en calculant Tg A .
CV= 360°- (90°+A) soit 360°-(90°+ 9°37') = 260°
On gagne donc 70 milles sur le trajet en empruntant la route orthodromique avec l'astreinte d'avoir à modifier règulierement le cap .
CONCLUSION : au large l'observation du soleil est suffisante pour se situer de façon précise. L'observation des étoiles devient utile pour un atterrissage la nuit sur une côte basse . Les points peuvent être très précis.Moitessier observait alors sans lunette et les deux yeux ouverts . Mais il avoue qu'au cours de sa "Longue Route" (37455 milles sans toucher terre), il n'a réalisé que 3 points d'étoiles en tout !